dimanche 16 avril 2023

samedi 15 avril 2023

Projet SILENCE VERT


 Bonjour audacieux* visiteurs!

Depuis quelques années j ai envie de mettre en route un projet de pauses pour les personnes voulant faire le point sur leur vie.

Comme j ai eu la chance de réaliser beaucoup de mes rêves dans ce pays je crois que le temps est venu pour vous transmettre ce que j ai appris, expérimenté et découvert.

Toutes ces expériences qui, a priori, n ont peut être qu un seul but : me faire avancer, peuvent aussi servir à d autres personnes qui voudront s en inspirer pour améliorer voire changer carrément de cadre de vie.

Et… cela fera passer de belles vacances et plantera une graine de paix, de joie, de santé et d abondance à ceux qui auront la curiosité d y venir!…

* audacieux visiteurs? Parce qu il faut avoir du courage pour se déprogrammer de la vie civilisée!…

LE DÉCOR

- un terrain fertile de 1800 m2  sans produit chimique depuis 23 ans avec de grands arbres fruitiers (manguiers, corossols, avocatiers)

- 2 maisonnettes abîmées par la pluie le vent et les insectes l une en acacia l autre en palmier royal. Toutes deux recouvertes d un toit en feuilles de palmier

- une villa récente avec 3 chambres salle d eau, cuisine terrasse avec vue sur la baie de rincón 2 garages un local technique et un jardin luxuriant

- a 600 m d une plage immense menant au village de las galéras (45 mn à pied) avec accès à la montagne et aux plages et grottes sauvages (playa frontón playa madama)



MISE EN ROUTE DU PROJET

- accueil de 3 couples maximum pour un séjour pouvant aller jusqu a 7 jours. Âge minimum souhaité: 18 ans et pas d âge maximum pourvu que les personnes soient valides ou accompagnées si invalides

- l hébergement peut se faire à proximité (chambres  d hôtes bon marché a LA HACIENDA où dans les nombreux hôtels existants à las galeras 

- les premiers participants ne paieront rien pour ce séjour de découverte. Ceux ci vont permettre de tester la faisabilité de ce projet. 

- ma présence sera permanente du matin au soir quelle que soit l activité ou la non activité 

- n ayant aucune formation en quoi que ce soit (ni thérapeute ni médecin ni coatch) tout ce que vous recevrez durant votre séjour ce sera uniquement le fruit de mes expériences passées (accompagnement Alzheimer. Pauses sociales et/ou alimentaires. Écoute bienveillante… etc…)




DESCRIPTION DU SÉJOUR

- selon l état d esprit des participants ce séjour pourra être une bulle de silence ou au contraire une évacuation d un trop plein à déverser

- aucune animation ne vous sera proposée. Ce sera à chaque participant de dire ce qu il veut vivre. Tout sera fait pour respecter le silence ou les confidences de chacun dans la bienveillance et la compassion.

Si ce projet convient à notre époque il est évident que des intervenants viendront étoffer ces pauses. En attendant ma petite bibliothèque servira de thèmes de réflexion au sujet du pouvoir du silence, de la mort et de l après et l avant vie, de nos origines humaines ou extra terrestres, des médiums thérapeutes ou énergéticiens, de la lecture d auras, du contact avec les dauphins et les baleines, de la communication animale et du contact avec les êtres de la nature… et les thèmes s enchaîneront au gré des rencontres et des demandes.


INTENDANCE

- mise à disposition d un quad pour aller au village

- mise à disposition de la cuisine de la villa pour y préparer les repas au gré de chacun et mise à disposition d une machine à laver semi-automatique 


EXCLUSIONS

- sont exclus tous les excitants (alcool drogues) à l exception du café et du thé

- exclus les ordinateurs et les téléphones ou tout autre appareil connecté à un réseau quelconque


ACTIVITÉS AUX ALENTOURS
- randonnées à pied ou à cheval avec ou sans guide touristique 
- plage de sable blanc à 600 m
- excursions en barque vers les plages de fronton et madama
- découverte des vestiges des indiens Taínos et des coutumes des dominicains(cuisine habitat danses religions)
































mardi 21 août 2018

le passé simple plus que parfait!




- Le passé simple? c'est ma simplicité volontaire tournée vers ce qui semble être le passé. De quel passé s'agit-il? du temps où les populations n'avaient pas "le confort" c'est-à-dire n'avaient ni l'eau, ni l'électricité ni le gaz. Tous ces "conforts" paraissant tant naturels au monde "civilisé" d'aujourd'hui me dérangent. Je les ressens comme une contrainte. Je prends l'exemple de l'eau. Je me sers de l'eau de pluie qui se déverse dans une citerne en ciment construite il y a 18 ans d'une contenance d'environ 20m3, ce qui est amplement suffisant, même si une période de sécheresse prolongée arrivait. Le deuxième "confort" c'est l'électricité. J'ai vécu dix ans dans ce pays sans électricité. J'avais trouvé, d'occasion, deux panneaux solaires avec leurs batteries qui me fournissaient juste l'éclairage de mes ampoules électriques. En 2004, un cyclone est passé par là, m'enlevant mes panneaux installés sur le toit. Je ne les ai pas réinstallés et j'ai vécu ainsi jusqu'en 2010 où j'ai accepté de me raccorder au réseau électrique qui est arrivé sur la colline. Avoir l'électricité a changé ma façon de vivre et j'ai eu l'impression de rentrer dans le système alors que je souhaitais en sortir : je voulais vivre sans facture d'aucune sorte et c'est encore mon désir. Parlons du gaz pour cuisiner : il m'est arrivé à maintes reprises et pour différentes raisons de n'avoir pas de gaz. J'ai cuisiné alors sur le foyer artisanal que j'avais fabriqué avec l'aide de mes amis Dominicains. Le bois ne manque pas sur la propriété et j'ai apprécié doublement la cuisine cuite au feu de bois. Depuis hier, ma bouteille de gaz est vide et j'ai décidé de ne pas aller la faire remplir. Je fais cuire à nouveau sur mon "fogon" le riz et les pommes de terre. Le riz pour mes animaux et les pommes de terre bouillies avec la peau pour moi. Ainsi je me sens presque libre : si je pouvais trouver une solution pour l'électricité ce serait parfait.

- le plus que parfait? c'est mon objectif : ni eau courante (ça je l'ai atteint depuis que je vis ici) ni gaz (je le vis en ce moment) ni électricité. Il y a quelques mois j'ai vécu sans électricité volontairement pendant 3 mois. Je descendais au village pour recharger mon téléphone portable et la batterie de mon ordinateur. J'ai également testé de vivre sans téléphone ni ordinateur. Le résultat c'est que cela m'obligeait à descendre au village également.

Finalement ma vie devient plus que parfaite dans le passé simple :

- me nourrir de ce que je sème, plante sans aucun engrais depuis 18 ans... patates douces, ignames,  maïs, manioc, gingembre et du pourpier apparu il y a peu, ainsi que les fruits (papayes, corossols, bananes, goyaves, avocats, penda) c'était déjà suffisant lorsque je mangeais "traditionnellement" alors maintenant que je suis sur le chemin de la nourriture aérienne (chaque fois que j'inspire je me nourris de prana) tous ces légumes et fruits seront en abondance même s'ils ne mûrissent pas en même temps.

- la nourriture préférée de mes animaux sont les croquettes mais je dois trouver une solution pour ne plus acheter ses sacs très pratiques mais qui ne sont pas forcément indispensables. Les légumes cuisinés avec de l'huile ainsi que le maïs devraient leur suffire. Ils mangent de la viande fraiche en chassant les lézards et les rats. Je continuerai à acheter des sardines pour le petit chien car il est vieux et malade et ne chasse pas les lézards ni les rats car il préfère les insectes (papillons de nuit, criquet, lucane ou luciole).

- quant aux produits ménagers, j'ai simplifié aussi en utilisant un seul savon liquide qui sert pour mes mains et pour la vaisselle. Pour le nettoyage de la maison  j'utilise du chlore et un désinfectant parfumé ; et pour moi j'emploie du shampooing (fait avec de la sève d'aloès mélangée avec très peu de shampooing)  et des savonnettes. J'ai arrêté l'emploi du dentifrice depuis plusieurs mois. Je l'ai remplacé par des bouts de feuilles fraiches de sauge que je mastique avant de me brosser les dents à l'eau. La feuille de sauge est amère mais c'est un bon antiseptique. Parfois j'utilise une feuille de menthe fraiche, mais je n'en ai pas beaucoup.

- quant aux produits de beauté je les ai réduits au strict minimum : une crème pour le corps, un peu de déodorant (uniquement quand je descends au village). En effet, je me suis rendue compte que les odeurs de transpiration sont directement liées à notre nourriture : alors peu de nourriture équivaut à peu d'odeurs de transpiration. Pour nettoyer mes oreilles je n'utilise plus de bâtonnets ni de produits en spray depuis longtemps : je prends une allumette que j'entoure d'un tissu très fin.

- je porte des lunettes depuis l'âge de six ans (myope, astigmate et presbyte) et pourtant j'ai décidé de vivre sans lunettes pour obliger mes yeux à se rééduquer. Cela prendra quelques années peut-être mais déjà j'ai vu un changement se produire. Je ne porte plus mes lunettes dans la journée et je peux lire et envoyer des messages avec mon téléphone portable sans problème, ce qui était impossible il y a 6 mois. D'autres l'ont tenté et ont réussi!

En conclusion, je continue à simplifier ma vie, à mon rythme, en écoutant les réactions de mon corps physique, en prenant conscience de mes émotions lorsqu'elles se présentent et en savourant toutes ces petites joies quotidiennes que m'envoient les arbres, les fleurs, mes animaux, le vent, le soleil et la pluie.

jeudi 17 mai 2018

Le silence!...

Avez-vous déjà expérimenté le silence? Moi, je l'ai fait et c'est une expérience unique.
Cette idée m'a séduite lorsque j'ai découvert le premier livre de Yolande Duran : "le silence guérit".


Eclipse partielle de soleil 21 Août 2017

Voici les conditions de ma première journée passée sans parler J'étais entourée de voisins, de mon fils et de mon petit-fils. Bien sûr, je savais que cela ne serait pas facile et que j'allais me heurter à certaines incompréhensions. Mais.... Je suis arrivée à tenir malgré les pressions que j'ai reçues.
Ce jour-là mon fils est parti dans la ville voisine avec ses clients pour acheter ce qui manquait dans leur maison neuve. Lorsqu'il m'appelle pour me demander de mesurer l'espace prévu pour le réfrigérateur, je ne lui réponds pas, je passe mon téléphone à mon petit-fils qui le prend de bien mauvais gré! Après quelques énervements de la part de mon petits-fils et de mon fils, les mesures sont prises et j'ai réussi à  ne pas décrocher la machoire.
Quand mon fils est revenu avec ses clients, j'ai eu droit à pas mal de remarques acerbes. Mon mutisme s'est cassé lorsque mon petit-fils a décidé de se cacher dans la propriété. Je l'ai cherché un bon moment, sans l'appeler bien sûr! Et... j'ai fini par le dénicher derrière une haie d'hibiscus. Tellement contente de le retrouver que j'ai dit : "ah! tu étais là!" Il a éclaté de rire, et moi aussi! ma journée de silence n'a pas pu aller jusqu'au bout.
L'autre journée était plus calme : j'ai reçu la visite d'un Dominicain qui venait me livrer de l'eau pour la dernière villa de mon fils. Lorsqu'il s'est rendu compte que je ne parlais pas, il n'a pas été étonné ni mécontent. Je lui ai fait un signe avec ma main en lui montrant le ciel et il a tout de suite compris que je faisais une journée de silence. Ici, quelques personnes pieuses le font régulièrement. Souvent c'est pour que le ciel les aide à obtenir ce qu'elles désirent.
Au cours de certaines journées, je recevais des coups de fils et je ne pouvais pas répondre. Lorsque c'était mes amis boulangers je décrochais mais je ne répondais pas, je riais pour qu'ils ne s'inquiètent pas. Ils comprenaient parfaitement.
Quels ont été les résultats? J'ai pu me rendre compte que la journée coule sans heurt, même avec un travail difficile ou avec des personnes difficiles. Le fait de ne pas parler empêche d'envenimer les discussions c'est évident! La colère n'a pas de prise, ou très peu de prise pendant ces moments-là.
Et l'esprit est beaucoup plus clair et plus concentré sur ce qu'il fait pendant la journée. Il se calme très vite et les solutions aux problèmes apparaissent plus rapidement.
Alors, régulièrement, je fais quelques pauses silencieuses mais je prends soin d'avertir avant mes amis pour qu'ils ne s'inquiètent pas.
Je fais donc la grève des mots pour guérir des maux ainsi que la grève de la faim pour en finir avec la faim.

dimanche 6 mai 2018

Conclusions de mes pauses alimentaires


Voici donc à quelles conclusions je suis arrivée à la fin de mes deux pauses alimentaires.

J'étais déjà convaincue avant de faire ces pauses alimentaires que notre corps pouvait vivre sans nourriture. Mais... je ne l'avais jamais vécu. Maintenant c'est fait. Je SAIS que c'est possible et qu'en plus on se sent encore mieux dans son corps et dans sa tête lorsqu'on mange moins ou pas du tout.
Comment cela est-il possible?
Je ne connais pas la réponse mais je suppose que cela a à voir avec la qualité de la nourriture que l'on ingère. En effet, si le prana, cette particule de lumière, est de l'énergie divine, pure, ou appelons-la comme l'on veut, si le prana contient tout ce dont le corps a besoin, effectivement, le corps doit être comblé et heureux d'être nourri par cette lumière.
Les inconvénients de ces pauses alimentaires sont surtout ces sensations de faim que l'on pUeut ressentir, surtout après une émotion, après une pensée, après un souvenir qui ressurgit. C'est désagréable à vivre et on a souvent le réflexe d'aller manger quelque chose si ces sensations se font plus insistantes. Souvent, j'ai choisi de boire de l'eau mais parfois j'ai choisi de manger ou de grignoter. 
En conclusion, je sais que mon corps peut vivre sans nourriture physique solide et la liberté qui en découle est immense!
Je peux donc vivre comme je veux, avec ou sans nourriture solide sans que cela n'affecte mes forces physiques ni mon moral ni mon humeur.
Une conséquence inattendue de cette façon de vivre est la découverte de la qualité des rêves que j'ai fait pendant ces expériences. Chacun sait qu'un repas lourd et copieux nous fait somnoler et parfois rêver des rêves extravagants ou même des cauchemars. L'inverse, lorsque le corps est léger, libre de toute nourriture, les rêves sont particulièrement structurés et colorés, à tel point qu'ils ressemblent à des films. J'en ai vécu quelques uns particulièrement magnifiques tant au niveau des couleurs que de l'atmosphère et des paysages. Je ne sais pas pourquoi  la digestion ou la non digestion influe à ce point sur la qualité de nos rêves.
Je me souviens de certains rêves que je faisais quand j'étais très jeune, vers les 8 ou 9 ans : il s'agissait de rêves ou je voyais des faisceaux de lumière sortir de mes doigts. Ces lumières étaient bleues généralement ou blanc-bleuté. A cette époque, je refusais de manger, il fallait que mon père invente des stratagèmes pour que j'arrive à manger ma soupe. C'était souvent l'unique plat principal, mais c'était complet : pain, graisse de porc, pommes de terre, ail, oignon et un peu de gros sel. L'un de ses stratagèmes était le suivant : il me disait : "mange la moitié de l'assiette et tu finiras le reste!". Moi, j'entendais : "mange la moitié et tu laisseras le reste! Alors je mangeais la moitié et il fallait qu'il trouve une autre idée pour me faire finir le reste.
Je fais donc un lien direct avec la nourriture ou pas avec des rêves beaux, paisibles ou pas. Je chercherai sur internet pour voir si quelques scientifiques se sont penchés sur cette idée.

mardi 1 mai 2018

Suite de l'aventure "pause alimentaire"



Voici le onzième jour et pour fêter ma pause de dix jours réussie je vais manger une pizza; elle sera faite par ma voisine peut-être ou alors je la commanderai au restaurant.
La suite logique c'est que demain je recommence ma pause pour dix jours de plus, et ainsi, de dix jours en dix jours je verrai combien de temps il me faudra pour vivre sans aucune sensation de faim aussi petite soit-elle.
Je n'arrêterai pas de boire de l'eau car il y a quelques années mes reins ont commencé à fabriquer des calculs et ce n'est pas le moment de réitérer cette souffrance. Je me suis guérie avec le temps et mon mode de vie alors je ne prendrai pas le risque de perturber cet équilibre.
Les conséquences immédiates de cette pause alimentaire c'est ce sentiment de liberté comme je le disais les jours précédents, mais il y a plus que cette liberté.
C'est une joie intérieure qui se développe chaque jour davantage. Une joie sans raison, une joie comme celle des enfants lorsqu'ils se réveillent le matin, la joie de se sentir vivant et bien ajusté dans son corps, sans aucune douleur, sans aucun tiraillement, comme dans un gant de coton sauvage.
Ce matin, je n'avais même pas envie de mon café léger, je suis partie sur le terrain voir mes animaux sans même l'avoir bu. Ce n'est que lorsque je suis revenue en sueur que j'en ai eu envie.
En plus de la liberté et de la joie s'ajoute un sentiment de justesse : je sens que c'est juste de faire ce que je fais, juste d'expliquer aux personnes qui me connaissent que cette expérience est importante pour comprendre que l'être humain n'est pas que son corps et ses désirs, qu'il a quelque chose de plus grand qui le fait vivre, qui le nourrit sans nourriture physique.
Mes amis boulangers de Las Galeras n'arrivent pas à comprendre cette expérience. Ils pensent que je suis malade et que j'exprime mon mal-être de cette façon! Je vais avoir du mal à leur faire comprendre. Mais avec le temps je crois qu'ils verront que je suis bien dans ma vie, bien dans ma tête, et bien dans mon corps sans la nourriture. Bien sûr, c'est déstabilisant pour eux! vendre du pain, avoir un supermarché bondé de nourriture et avoir une amie qui ne mange plus un gramme de ce qu'ils fabriquent et vendent, il y a de quoi ne pas comprendre!
Finalement j'ai mangé une pizza du restaurant de chez Yves, ma voisine m'a offert une glace maison pralinée super bonne! Il me reste un quart de citrouille et la moitié du "caprice des Dieux" que je mangerai demain sinon je perdrais ma citrouille.

Vendredi 27 Avril 2018 : 
Je serai obligée de finir ma citrouille aujourd'hui avec mon fromage, mais ensuite plus rien jusqu'à la fin des dix jours supplémentaires.
Ce matin j'ai travaillé un peu plus mais cet après-midi il fait vraiment trop chaud! Je n'ai pas le courage de me remettre à désherber le chemin.
Cette nuit j'ai rêvé de mon père et de ma mère : mon père arrivait et je l'embrassais ; il s'est assis au bout de la table de la cuisine. Ensuite dans un autre rêve, ma mère disait que je n'avais pas perdu beaucoup de poids suite à ma période de jeûne.

Samedi 28 Avril 2018 :
Ce matin j'ai planté un autre bananier dans la parcelle du fond qui n'est pas encore complètement nettoyée : c'est difficile car les grosses touffes d'herbes sont enracinées profondément dans du rocher je dois toutes les enlever avec ma pioche. Mais j'y arriverai bien sûr!
Aujourd'hui je ne mangerai rien... mais je suis en train de faire cuire du riz pour mon petit chien qui adore ça et je me demande si je vais résister à l'odeur du riz cuit nature. Si l'envie est trop forte j'en mangerai une cuillère sans doute. Pour l'instant je n'ai avalé que mon café très léger sucré.
Je constate qu'il est très difficile de faire comprendre mon choix de ne pas me nourrir. Ma voisine me voit pourtant travailler, vivre, et se rend compte que je n'ai pratiquement pas maigri, mais malgré ça elle pense que je vais avoir des carences irréversibles ou des maladies de toutes sortes dues à mon manque de nourriture.
Difficile de faire comprendre que c'est grâce à la conscience que l'on peut vivre ainsi. Qu'est-ce-que la conscience pour tout un chacun? Comment comprendre ce qui se passe au niveau de nos cellules? Plus de nourriture, plus d'énergie? et pourtant! c'est le contraire que je vis tous les jours!
Laissons faire le temps! je ne suis pas la seule à vivre de cette façon
Finalement j'ai mangé le riz que j'avais fait cuire pour mon chien et ce soir ma voisine m'invite à manger une salade chez elle, alors je reprendrai ma pause alimentaire de dix jours consécutifs demain si Dieu veut comme disent les Dominicains!
J'ai commencé à peindre l'intérieur du garage avec la peinture donnée par mon voisin M.; c'est une bonne peinture très agréable à passer. Demain je finirai sans doute.

Dimanche 29 Avril 2018 :
Ce matin mon énergie est très basse, je me sens lourde et je n'ai pas envie de continuer la peinture du garage. J'ai pris mon café léger sucré et je fais une lessive mais tout ça au ralenti. Pourtant, le soleil est déjà haut, il n'est pas encore huit heures du matin, l'air est frais et doux, les cigales chantent déjà depuis longtemps, mon chien est couché à côté de moi. Les chats, le ventre plein, cherchent un endroit agréable pour passer la journée. Pas un bruit, pas de mouvement, même l'air semble suspendu.
J'ai travaillé très peu finalement. Mon énergie n'est pas revenue. J'ai eu faim alors j'ai fait cuire un peu de pâtes avec du gingembre et du piment.

Lundi 30 Avril 2018 :
J'ai commencé ma journée par mon café léger sans sucre et je suis allée finir de peindre l'intérieur du garage. Je n'ai passé qu'une couche mais ça suffit. C'est propre et ça l'agrandit.
Mon énergie est revenue. Je me repose un peu et ensuite j'irai nettoyé certainement un peu plus de la parcelle du bas lorsque le soleil sera moins fort. Pour l'instant il fait trop chaud.

Mardi 1er Mai 2018: 
Hier soir j'ai eu envie de manger : un bol de riz et j'ai fait frire du gingembre pour lui donner un peu de goût. Ce matin très grande énergie alors je me suis mise à faire le crépi autour de la porte d'entrée du local technique de la villa. Je viens de finir, il me restera juste à "flotter" c'est-à-dire à uniformiser avec une éponge le crépi presque sec pour lui donner un aspect lisse mais rustique.
Je me sens un peu fatiguée car j'y suis depuis ce matin avant les 8 h et il est midi et ce n'était pas du travail facile.
Après avoir fait le "flottage" je suis contente de mon travail; j'ai bien utilisé l'énergie que j'avais aujourd'hui. Je fais cuire du manioc récolté dans une de mes parcelles et c'est avec un double plaisir que je le mangerai : celui d'avoir planté et récolté cette plante incontournable pour tout Dominicain. C'est une des plantes de la nourriture de base, comme cela l'était pour les Taïnos qui vivaient ici avant l'arrivée du fameux Colomb.
Je crois que l'être humain mange pour se récompenser pas pour se nourrir. Depuis notre naissance ce plaisir de la bouche ne s'arrête jamais. Lorsque quelqu'un ne mange plus c'est tout simplement impossible à accepter pour le commun des mortels : si tu ne manges pas tu meurs! c'est parce que tu es malade! etc... mais si la récompense que l'on recherche à travers la bouche on la reçoit par tous les pores de la peau, par les yeux, par le toucher, par le nez, par les oreilles, alors plus n'est besoin de manger. Il suffit d'avoir conscience que cela est possible tout simplement. Enfin, tout simplement c'est vite dit! Il faut être convaincu d'abord que cela est possible puisqu'il y a autour de la planète tant de personnes qui l'ont fait. C'est ce que je fais donc ce n'est pas extraordinaire.

Mercredi 2 Mai 2018 :
Il a plu quelques gouttes et j'espère qu'il va pleuvoir car la terre a soif. Je me sens fatiguée. J'ai pourtant essayé d'enlever le coffrage de mon crépi fait hier, mais je n'ai pas réussi à déclouer une grosse planche, alors j'ai laissé tomber. Je décide donc de ne rien faire.
fleur de roucou avec une abeille charpentière
Jeudi 3 Mai 2018 :
Belle matinée ensoleillée! mon énergie est très haute aussi je décide de travailler dur.
Le soleil tape et je suis vite en sueur et pourtant je travaillais à l'ombre. Au bout d'une heure et demie je suis allée me faire un café car ce matin je n'ai rien pris...
J'ai pourtant envie d'une pizza et de gâteaux! sel et sucre! peut-être que ma voisine ira en chercher?

Samedi 5  Mai 2018 : 
La pizza a été la bienvenue jeudi dernier! C'est extraordinaire le plaisir que je ressens lorsque je mors dans les premiers morceaux.
Hier, j'ai mangé deux petites patates douces et j'ai travaillé dans ma parcelle : toujours aussi dur d'enlever ces grandes herbes bien enracinées mais j'y arriverai!
Aujourd'hui j'ai voulu continuer mais je n'ai pas eu le courage. J'ai vite laissé tomber. Je n'ai rien fait de la journée pratiquement, juste un peu nettoyé un jeune manguier envahi par des liserons. J'ai regardé sur internet les manifestations à Paris contre Macron. J'espère que toute cette mobilisation va porter ses fruits. Je ne comprends pas comment les Français peuvent supporter cette vie d'esclaves! Il est temps que le peuple se réveille en effet!
J'ai mangé du yuca trouvé en allant planter du gingembre. Comme il a beaucoup plu cette nuit la terre était parfaite pour planter ce gingembre.
Depuis deux jours un des mes chats avait disparu, il vient de revenir en bonne santé et toujours aussi agressif envers les autres chats!