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mardi 21 août 2018

le passé simple plus que parfait!




- Le passé simple? c'est ma simplicité volontaire tournée vers ce qui semble être le passé. De quel passé s'agit-il? du temps où les populations n'avaient pas "le confort" c'est-à-dire n'avaient ni l'eau, ni l'électricité ni le gaz. Tous ces "conforts" paraissant tant naturels au monde "civilisé" d'aujourd'hui me dérangent. Je les ressens comme une contrainte. Je prends l'exemple de l'eau. Je me sers de l'eau de pluie qui se déverse dans une citerne en ciment construite il y a 18 ans d'une contenance d'environ 20m3, ce qui est amplement suffisant, même si une période de sécheresse prolongée arrivait. Le deuxième "confort" c'est l'électricité. J'ai vécu dix ans dans ce pays sans électricité. J'avais trouvé, d'occasion, deux panneaux solaires avec leurs batteries qui me fournissaient juste l'éclairage de mes ampoules électriques. En 2004, un cyclone est passé par là, m'enlevant mes panneaux installés sur le toit. Je ne les ai pas réinstallés et j'ai vécu ainsi jusqu'en 2010 où j'ai accepté de me raccorder au réseau électrique qui est arrivé sur la colline. Avoir l'électricité a changé ma façon de vivre et j'ai eu l'impression de rentrer dans le système alors que je souhaitais en sortir : je voulais vivre sans facture d'aucune sorte et c'est encore mon désir. Parlons du gaz pour cuisiner : il m'est arrivé à maintes reprises et pour différentes raisons de n'avoir pas de gaz. J'ai cuisiné alors sur le foyer artisanal que j'avais fabriqué avec l'aide de mes amis Dominicains. Le bois ne manque pas sur la propriété et j'ai apprécié doublement la cuisine cuite au feu de bois. Depuis hier, ma bouteille de gaz est vide et j'ai décidé de ne pas aller la faire remplir. Je fais cuire à nouveau sur mon "fogon" le riz et les pommes de terre. Le riz pour mes animaux et les pommes de terre bouillies avec la peau pour moi. Ainsi je me sens presque libre : si je pouvais trouver une solution pour l'électricité ce serait parfait.

- le plus que parfait? c'est mon objectif : ni eau courante (ça je l'ai atteint depuis que je vis ici) ni gaz (je le vis en ce moment) ni électricité. Il y a quelques mois j'ai vécu sans électricité volontairement pendant 3 mois. Je descendais au village pour recharger mon téléphone portable et la batterie de mon ordinateur. J'ai également testé de vivre sans téléphone ni ordinateur. Le résultat c'est que cela m'obligeait à descendre au village également.

Finalement ma vie devient plus que parfaite dans le passé simple :

- me nourrir de ce que je sème, plante sans aucun engrais depuis 18 ans... patates douces, ignames,  maïs, manioc, gingembre et du pourpier apparu il y a peu, ainsi que les fruits (papayes, corossols, bananes, goyaves, avocats, penda) c'était déjà suffisant lorsque je mangeais "traditionnellement" alors maintenant que je suis sur le chemin de la nourriture aérienne (chaque fois que j'inspire je me nourris de prana) tous ces légumes et fruits seront en abondance même s'ils ne mûrissent pas en même temps.

- la nourriture préférée de mes animaux sont les croquettes mais je dois trouver une solution pour ne plus acheter ses sacs très pratiques mais qui ne sont pas forcément indispensables. Les légumes cuisinés avec de l'huile ainsi que le maïs devraient leur suffire. Ils mangent de la viande fraiche en chassant les lézards et les rats. Je continuerai à acheter des sardines pour le petit chien car il est vieux et malade et ne chasse pas les lézards ni les rats car il préfère les insectes (papillons de nuit, criquet, lucane ou luciole).

- quant aux produits ménagers, j'ai simplifié aussi en utilisant un seul savon liquide qui sert pour mes mains et pour la vaisselle. Pour le nettoyage de la maison  j'utilise du chlore et un désinfectant parfumé ; et pour moi j'emploie du shampooing (fait avec de la sève d'aloès mélangée avec très peu de shampooing)  et des savonnettes. J'ai arrêté l'emploi du dentifrice depuis plusieurs mois. Je l'ai remplacé par des bouts de feuilles fraiches de sauge que je mastique avant de me brosser les dents à l'eau. La feuille de sauge est amère mais c'est un bon antiseptique. Parfois j'utilise une feuille de menthe fraiche, mais je n'en ai pas beaucoup.

- quant aux produits de beauté je les ai réduits au strict minimum : une crème pour le corps, un peu de déodorant (uniquement quand je descends au village). En effet, je me suis rendue compte que les odeurs de transpiration sont directement liées à notre nourriture : alors peu de nourriture équivaut à peu d'odeurs de transpiration. Pour nettoyer mes oreilles je n'utilise plus de bâtonnets ni de produits en spray depuis longtemps : je prends une allumette que j'entoure d'un tissu très fin.

- je porte des lunettes depuis l'âge de six ans (myope, astigmate et presbyte) et pourtant j'ai décidé de vivre sans lunettes pour obliger mes yeux à se rééduquer. Cela prendra quelques années peut-être mais déjà j'ai vu un changement se produire. Je ne porte plus mes lunettes dans la journée et je peux lire et envoyer des messages avec mon téléphone portable sans problème, ce qui était impossible il y a 6 mois. D'autres l'ont tenté et ont réussi!

En conclusion, je continue à simplifier ma vie, à mon rythme, en écoutant les réactions de mon corps physique, en prenant conscience de mes émotions lorsqu'elles se présentent et en savourant toutes ces petites joies quotidiennes que m'envoient les arbres, les fleurs, mes animaux, le vent, le soleil et la pluie.

dimanche 6 mai 2018

Conclusions de mes pauses alimentaires


Voici donc à quelles conclusions je suis arrivée à la fin de mes deux pauses alimentaires.

J'étais déjà convaincue avant de faire ces pauses alimentaires que notre corps pouvait vivre sans nourriture. Mais... je ne l'avais jamais vécu. Maintenant c'est fait. Je SAIS que c'est possible et qu'en plus on se sent encore mieux dans son corps et dans sa tête lorsqu'on mange moins ou pas du tout.
Comment cela est-il possible?
Je ne connais pas la réponse mais je suppose que cela a à voir avec la qualité de la nourriture que l'on ingère. En effet, si le prana, cette particule de lumière, est de l'énergie divine, pure, ou appelons-la comme l'on veut, si le prana contient tout ce dont le corps a besoin, effectivement, le corps doit être comblé et heureux d'être nourri par cette lumière.
Les inconvénients de ces pauses alimentaires sont surtout ces sensations de faim que l'on pUeut ressentir, surtout après une émotion, après une pensée, après un souvenir qui ressurgit. C'est désagréable à vivre et on a souvent le réflexe d'aller manger quelque chose si ces sensations se font plus insistantes. Souvent, j'ai choisi de boire de l'eau mais parfois j'ai choisi de manger ou de grignoter. 
En conclusion, je sais que mon corps peut vivre sans nourriture physique solide et la liberté qui en découle est immense!
Je peux donc vivre comme je veux, avec ou sans nourriture solide sans que cela n'affecte mes forces physiques ni mon moral ni mon humeur.
Une conséquence inattendue de cette façon de vivre est la découverte de la qualité des rêves que j'ai fait pendant ces expériences. Chacun sait qu'un repas lourd et copieux nous fait somnoler et parfois rêver des rêves extravagants ou même des cauchemars. L'inverse, lorsque le corps est léger, libre de toute nourriture, les rêves sont particulièrement structurés et colorés, à tel point qu'ils ressemblent à des films. J'en ai vécu quelques uns particulièrement magnifiques tant au niveau des couleurs que de l'atmosphère et des paysages. Je ne sais pas pourquoi  la digestion ou la non digestion influe à ce point sur la qualité de nos rêves.
Je me souviens de certains rêves que je faisais quand j'étais très jeune, vers les 8 ou 9 ans : il s'agissait de rêves ou je voyais des faisceaux de lumière sortir de mes doigts. Ces lumières étaient bleues généralement ou blanc-bleuté. A cette époque, je refusais de manger, il fallait que mon père invente des stratagèmes pour que j'arrive à manger ma soupe. C'était souvent l'unique plat principal, mais c'était complet : pain, graisse de porc, pommes de terre, ail, oignon et un peu de gros sel. L'un de ses stratagèmes était le suivant : il me disait : "mange la moitié de l'assiette et tu finiras le reste!". Moi, j'entendais : "mange la moitié et tu laisseras le reste! Alors je mangeais la moitié et il fallait qu'il trouve une autre idée pour me faire finir le reste.
Je fais donc un lien direct avec la nourriture ou pas avec des rêves beaux, paisibles ou pas. Je chercherai sur internet pour voir si quelques scientifiques se sont penchés sur cette idée.